Les fondamentaux de l’arrêt maladie et ses implications salariales
Le constat est clair : lorsqu’un salarié est en arrêt maladie, la continuité du versement de son salaire ne se fait pas automatiquement. Pourtant, la législation en vigueur assure un système de protection financière afin que le salarié puisse bénéficier d’une indemnisation. En 2025, face à de nombreux cas rencontrés en cabinet, il est essentiel de maîtriser les règles applicables, car elles dépendent aussi de la convention collective, du contrat de travail et des conditions imposées par la Sécurité Sociale, Ameli et les autres organismes comme la MSA ou encore les mutuelles complémentaires telles que Harmonie Mutuelle ou AG2R La Mondiale.
Le mécanisme de rémunération pendant un arrêt maladie repose principalement sur deux piliers :
- Les indemnités journalières (IJ) versées par la Sécurité Sociale qui correspondent à une part de la perte de salaire suite à l’incapacité de travail.
- Le maintien de salaire assuré par l’employeur, partiel ou total, selon ce qui est prévu dans le contrat de travail ou la convention collective applicable.
Dans certaines situations spécifiques, une indemnisation complémentaire peut être envisagée par le biais d’institutions telles que la MGEN pour les fonctionnaires ou par des services spécifiques comme la CAF pour certaines allocations sociales.
Voici quelques conditions-clé :
- Le salarié doit justifier son arrêt par un certificat médical envoyé à l’employeur et à la CPAM dans les délais impartis.
- La durée minimale et maximale de perception des IJ est encadrée selon le temps d’immatriculation à l’assurance maladie et le salaire perçu.
- La présence d’un délai de carence : en règle générale, trois jours d’arrêt ne sont pas indemnisés sauf si la convention collective prévoit un régime plus favorable.
| Élément | Règle générale | Exceptions ou précisions |
|---|---|---|
| Versement d’indemnités journalières (IJ) | 50% du salaire journalier moyen | Plafond applicable depuis 2025 à 1,4 fois le SMIC mensuel brut |
| Délai de carence | 3 jours non indemnisés | Peut être supprimé par certaines conventions collectives |
| Maintien de salaire par l’employeur | Variable selon convention collective ou contrat de travail | Souvent soumis à conditions d’ancienneté et de justificatifs |
En complément, le salarié doit respecter les obligations formelles telles qu’indiquer son arrêt à son employeur dans les 48 heures, transmettre correctement les documents, et se conformer aux convocations éventuelles du Service Médical de la Sécurité Sociale.

Les conditions d’éligibilité aux indemnités journalières de la Sécurité Sociale
L’accès aux indemnités journalières est soumis à plusieurs conditions strictes que le salarié doit impérativement remplir pour bénéficier d’un maintien partiel de ses revenus. En pratique, ces conditions se concentrent sur la durée et la nature du travail ainsi que sur le montant des salaires perçus avant la maladie.
Conditions principales pour percevoir les IJ
Pour être affilié au régime d’indemnisation, le salarié doit :
- Avoir travaillé au moins 150 heures au cours des 3 derniers mois civils précédant l’arrêt ou
- Avoir perçu une rémunération au moins égale à 1015 fois le SMIC horaire au cours des 6 derniers mois précédant l’arrêt.
On rappelle que ces critères visent à éviter qu’une interruption de très courte durée justifie une indemnisation alors que la relation contractuelle avec l’employeur n’est pas suffisamment établie.
Prolongation au-delà de 6 mois
Si la pathologie nécessite un arrêt maladie supérieur à 6 mois, le salarié doit justifier des critères suivants pour prolonger ses indemnités :
- Avoir été immatriculé à l’assurance maladie depuis au moins 12 mois.
- Avoir travaillé au moins 600 heures au cours des 12 mois précédents l’arrêt ou
- Avoir perçu une rémunération supérieure ou égale à 2030 fois le SMIC horaire au cours des 12 derniers mois.
Au-delà de ces termes, la CPAM ou les services mutualistes comme la MSA pour le régime agricole, se chargent de contrôler l’éligibilité pour éviter les fraudes et assurer une juste indemnisation, conformément aux principes de droit de la sécurité sociale.
| Condition | Durée minimum | Montant minimum |
|---|---|---|
| Acquisition initiale des droits aux IJ | 150 heures dans les 3 derniers mois | ≥ 1015 fois le SMIC horaire sur 6 mois |
| Prolongation au-delà de 6 mois | 600 heures dans les 12 derniers mois | ≥ 2030 fois le SMIC horaire sur 12 mois |
Il est recommandé à tout salarié confronté à une situation complexe de consulter un professionnel du droit ou de s’adresser directement à Ameli pour clarifier ses droits et obligations.

Le mode de calcul des indemnités journalières et leur plafond en 2025
L’indemnisation par la Sécurité Sociale ne repose pas sur une perception intégrale du salaire, mais sur un calcul strict qui prend en compte plusieurs paramètres, notamment un plafond obligatoire pour assurer l’équilibre financier du système de protection sociale.
Calcul du salaire journalier de base
Le salaire journalier de base sert de référence au calcul de l’indemnité. Il est obtenu en divisant la somme des salaires bruts des trois derniers mois précédant l’arrêt par le nombre de jours pris en compte, soit 91,25 jours (moyenne tenant compte des week-ends et jours fériés).
- Exemple : Pour un salarié dont le salaire brut mensuel est de 3 000 €, le calcul s’effectue comme suit : 3 000 € x 3 = 9 000 € ; 9 000 € ÷ 91,25 ≈ 98,63 € par jour.
Application du plafond 2025
Depuis début 2025, le plafond retenu pour le calcul est limité à 1,4 fois le SMIC mensuel brut, soit environ 2 522,52 €. Par conséquent :
- Si le salaire journalier de base dépasse ce plafond, le calcul se fait sur la base du plafond journalier dérivé (82,94 € pour 2025).
- L’indemnité journalière est égale à 50 % de ce salaire journalier plafonné.
- Autrement dit, en 2025, le montant maximum d’indemnité journalière brut est de 41,47 €.
| Élément | Montant | Commentaires |
|---|---|---|
| Salaire brut mensuel | 3 000 € | Base de calcul |
| Salaire brut 3 mois | 9 000 € | 3 000 € x 3 mois |
| Salaire journalier de base | 98,63 € | 9 000 € ÷ 91,25 |
| Salaire journalier plafonné | 82,94 € | Plafond 1,4 x SMIC divisé par 30,42 |
| Indemnités journalières | 41,47 € | 50 % du salaire journalier plafonné |
Le versement des IJ par la CPAM ne s’effectue qu’après le respect du délai de carence. Ce mécanisme vise à limiter les arrêts courts non justifiés. Les salariés peuvent consulter leur espace personnel sur Service-public.fr pour obtenir leurs bulletins de paie et attestations de salaire nécessaires au calcul.
Les modalités de maintien de salaire en cas d’arrêt maladie
Au-delà des indemnités journalières versées par la Sécurité Sociale, le salarié peut bénéficier d’un maintien partiel ou total de son salaire par son employeur, sous certaines conditions qui varient selon la convention collective, le contrat de travail, et le secteur d’activité.
Les conditions pour bénéficier du maintien
Pour prétendre au versement d’indemnités complémentaires, il est généralement requis que :
- Le salarié ait une ancienneté supérieure à un an dans l’entreprise au moment de l’arrêt.
- Le certificat médical soit transmis à l’employeur dans un délai de 48 heures après la prescription par le médecin.
- Le salarié soit indemnisé par la Sécurité Sociale, ce qui implique qu’il respecte ses obligations déclaratives auprès de la CPAM.
- Le traitement médical se déroule en France, conformément aux règles de la prévoyance maladie.
Cas des conventions collectives et contrats
Certaines conventions collectives professionnelles prévoient un maintien total ou partiel du salaire durant une certaine durée d’arrêt, souvent encadrée dans les clauses de maintien de salaire, par exemple dans les secteurs de la banque, l’industrie ou les services publics. L’employeur peut alors verser :
- 100 % du salaire pendant une période définie.
- Puis un pourcentage dégressif après cette période.
- Une indemnité complémentaire sous condition de formalités administratives.
À noter que des mutuelles ou assurances complémentaires, telles que AG2R La Mondiale ou Harmonie Mutuelle, jouent souvent un rôle capital en compensant le différentiel restant.
| Situation | Condition | Effet |
|---|---|---|
| Ancienneté minimale | 1 an | Droit au maintien partiel ou total du salaire |
| Envoi du certificat médical | Dans les 48 heures à l’employeur | Respect indispensable pour conserver le droit |
| Indemnisation CPAM | Obligation | Conditions de versement de compléments employeur |
| Lieu de soin | France | Validité des prestations et continuité des droits |
Un salarié confronté à un refus de maintien ou à des difficultés peut saisir un avocat spécialisé en droit du travail. Des conseils éclairés et un accompagnement durant les négociations sont nécessaires, surtout lorsque des enjeux financiers importants sont en jeu.

Les obligations du salarié en arrêt maladie pour garantir son salaire
Pour que les droits au maintien de salaire et aux indemnités journalières soient exercés, le salarié doit respecter un certain nombre d’obligations légales et réglementaires. Ces règles contribuent à la transparence et à l’efficacité des dispositifs sociaux et assurent également la lutte contre la fraude.
Obligations formelles à respecter
- Déclaration immédiate : Le salarié doit informer son employeur de son arrêt maladie dans un délai maximal de 48 heures.
- Transmission du certificat médical : Le certificat d’arrêt de travail doit être adressé à la CPAM et à l’employeur dans le même délai.
- Respect des horaires de présence en cas de contrôle : En cas de convocation par le service médical de la CPAM ou lors de visites de contrôle, le salarié est tenu de respecter les heures de présence.
- Interdiction de travailler : Pendant l’arrêt, le salarié ne peut exercer une autre activité professionnelle sauf autorisation, sous peine de sanctions.
- Suivi médical et renouvellement des arrêts : Toute prolongation doit être justifiée par un nouveau certificat médical.
Conséquences du non-respect
En cas de manquement à ces obligations, le salarié s’expose à des sanctions, telles que :
- Suspension ou refus du versement des indemnités de la Sécurité Sociale.
- Réduction ou suppression du maintien de salaire par l’employeur.
- Procédures disciplinaires, pouvant aller jusqu’au licenciement, notamment en cas d’abandon de poste. Les procédures doivent toujours être conformes aux dispositions légales, comme celles exposées sur droit du travail et harcèlement.
| Obligation | Conséquence d’un manquement |
|---|---|
| Envoi du certificat dans les 48 h | Retard peut entraîner suspension des indemnités |
| Respect des contrôles CPAM | Refus d’indemnisation possible |
| Ne pas travailler durant l’arrêt | Sanctions disciplinaires et remboursement possible |
Pour leur part, les salariés qui rencontrent des difficultés ou qui font face à des litiges liés à ces obligations peuvent s’adresser à un avocat. Celui-ci pourra les assister pour faire valoir leurs droits, que ce soit dans le cadre de procédures amiables ou contentieuses.
Les impacts de l’arrêt maladie sur les autres prestations sociales et les congés
L’arrêt maladie ne concerne pas seulement le salaire, il a aussi des répercussions sur les droits aux congés, les allocations chômage, ainsi que sur d’autres prestations sociales versées par des organismes comme la CAF ou la MSA. Il est important d’en connaître les conséquences pour prévenir des situations délicates.
Impact sur les congés payés
Durant un arrêt maladie, le salarié continue d’acquérir ses droits aux congés payés, puisqu’il n’y a pas d’interruption réelle du contrat de travail. Toutefois :
- La période d’arrêt maladie est généralement prise en compte dans le calcul des droits aux congés.
- Une absence pour arrêt maladie qui se prolonge au-delà d’un certain délai peut être traitée différemment en fonction des accords collectifs.
- En cas de maladie professionnelle ou d’accident du travail, des règles spécifiques s’appliquent.
Effets sur l’assurance chômage
Si le salarié est licencié pendant un arrêt maladie, il peut bénéficier des allocations chômage sous réserve de remplir les conditions classiques d’éligibilité, ce qui est une source fréquente de questions et litiges. Plusieurs sources spécialisées, notamment sur licenciement pendant arrêt maladie fournissent des éclaircissements indispensables en ce domaine.
Autres prestations sociales
- La CAF continue de verser certaines aides, mais l’arrêt maladie peut impacter l’évaluation des ressources et donc le montant attribué.
- Le régime MSA, applicable aux travailleurs agricoles, applique des règles similaires concernant l’indemnisation et la déclaration des arrêts.
- La mutuelle d’entreprise et les garanties de prévoyance maladie jouent un rôle complémentaire essentiel afin de maintenir un niveau de vie convenable.
| Prestations concernées | Impact de l’arrêt maladie |
|---|---|
| Congés payés | Continuité de l’acquisition des droits, parfois des aménagements |
| Allocations chômage | Droits maintenus en cas de licenciement, sous conditions |
| Aides CAF | Revenus pris en compte dans le calcul, possible ajustement |
| Mutuelle et prévoyance | Apportent des complémentarités financières |
Pour anticiper les conséquences d’un arrêt maladie ou gérer un dossier complexe, il est utile de consulter des contenus spécialisés, voire de solliciter les conseils d’un avocat expert en droit social.
Le rôle des organismes de protection sociale dans le versement des indemnités
Les salariés bénéficient d’un système étendu d’organismes chargés de la gestion et du versement des indemnités lors d’un arrêt maladie. La maîtrise de leur fonctionnement est souvent déterminante pour garantir la bonne prise en charge de la perte de salaire.
Le rôle déterminant de la CPAM et Ameli
La Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) est l’interlocuteur principal pour le salarié sous arrêt maladie. Par l’intermédiaire du portail Ameli, le salarié peut :
- Déclarer son arrêt de travail.
- Envoyer les justificatifs requis.
- Consulter le calendrier des paiements des indemnités journalières.
- Être informé sur ses droits et les démarches à suivre.
Les compléments apportés par la MSA et les mutuelles
Pour les travailleurs relevant du régime agricole, la MSA gère les indemnités selon des règles analogues à celles de la CPAM. En revanche, les mutuelles et organismes complémentaires comme Harmonie Mutuelle, AG2R La Mondiale offrent des prestations additionnelles, notamment en matière de prévoyance maladie :
- Versement d’indemnités complémentaires au-delà de celles de la Sécurité Sociale.
- Garantie d’un maintien de salaire partiel ou total.
- Prise en charge de certaines dépenses liées à la maladie (consultations, médicaments, hospitalisation).
| Organisme | Fonction | Spécificités 2025 |
|---|---|---|
| CPAM | Gestion des IJ et contrôle des arrêts maladie | Plateforme électronique Ameli, dématérialisation accrue |
| MSA | Gestion régime agricole | Règles similaires, processus adaptés aux travailleurs agricoles |
| Mutuelles (Harmonie Mutuelle, AG2R) | Complémentaires salariales et prévoyance | Indemnisation complémentaire, maintien du salaire |
Le rôle combiné de ces entités assure un filet de sécurité à même de couvrir les pertes de revenus dues à un arrêt maladie, mais il peut s’avérer complexe, notamment dans la gestion des dossiers administratifs. Un accompagnement juridique est parfois recommandé.
Les particularités des contrats à durée déterminée et leur traitement en arrêt maladie
Les salariés en contrat à durée déterminée (CDD) disposent d’un cadre particulier lorsqu’ils sont en arrêt maladie. Le droit du travail et la jurisprudence encadrent précisément ces situations, surtout en ce qui concerne le maintien du salaire et la durée du contrat.
Droits spécifiques des salariés en CDD en arrêt maladie
- L’arrêt maladie ne suspend pas la durée du CDD, sauf dispositions conventionnelles contraires.
- Le salarié en CDD bénéficie d’indemnités journalières sous les mêmes conditions que les titulaires d’un CDI.
- Le maintien de salaire est possible selon les clauses du contrat et de la convention collective applicable, même si moins fréquent qu’en CDI.
- En cas d’arrêt maladie prolongé, la rupture du CDD pour motif médical est strictement encadrée afin d’éviter les abus.
Exemple jurisprudentiel marquant
Une jurisprudence récente souligne qu’un employeur ne peut pas rompre un CDD en cours d’arrêt maladie sans motif réel et sérieux lié au contrat lui-même, sous peine de sanctions. De même, les indemnisations de fin de contrat doivent être maintenues au prorata des droits acquis, malgré l’absence de travail effectif durant la maladie.
| Aspect | Situation CDD | Note Juridique |
|---|---|---|
| Durée du contrat | Non suspendue par l’arrêt maladie sauf clause expresse | Jurisprudence précise la protection contre ruptures abusives |
| Maintien de salaire | Possibilité selon contrat et convention | Plus restrictif qu’en CDI, nécessite vigilance |
| Indemnités de fin de contrat | Doivent être versées normalement | Indemnisation non impactée par arrêt maladie |
Pour approfondir les droits et obligations spécifiques en CDD, il est recommandé de consulter des ressources spécialisées ou un avocat expert, notamment sur des sites dédiés comme comprendre l’arrêt maladie lors d’un contrat à durée déterminée.
Le rôle et l’intérêt d’un avocat dans la défense du salaire en arrêt maladie
Nombreux sont les salariés qui ignorent qu’un arrêt maladie peut engendrer des difficultés dans le versement intégral de leur rémunération, ou qu’ils doivent faire face à des mesures de l’employeur tendant à limiter ou suspendre leurs droits. Un avocat expérimenté en droit du travail peut s’avérer précieux pour préserver ces droits.
Interventions typiques d’un avocat
- Conseil juridique : fournir une analyse claire des droits et obligations, dans un cadre légal strict, selon le Code du travail et les contrats applicables.
- Négociation avec l’employeur : obtenir un accord sur le maintien du salaire ou sur le versement d’indemnités complémentaires.
- Contestations administratives : accompagner dans les recours contre un refus de la CPAM ou de la MSA pour paiement des IJ.
- Actions contentieuses : défendre le salarié devant le conseil des prud’hommes en cas de licenciement abusif ou paiement défaillant.
- Médiation : chercher des solutions amiables via les instances sociales, la médiation ou l’arbitrage.
| Type d’intervention | Bénéfices pour le salarié |
|---|---|
| Analyse juridique | Clarification des droits et obligations |
| Négociation | Obtention d’un maintien optimal de revenus |
| Recours administratif | Obtention des IJ ou contestation des refus |
| Procédure judiciaire | Protection contre licenciement abusif |
| Médiation | Résolution rapide et amiable des conflits |
L’importance d’un accompagnement professionnel est renforcée par la complexité croissante du droit social en 2025. Des plateformes comme Justifit permettent de trouver rapidement un avocat spécialisé si le salarié est confronté à des difficultés dans le cadre d’un licenciement pour arrêt maladie ou tout autre litige lié à la maladie.
Délais, procédures et recours en cas de difficultés liées à l’arrêt maladie
La gestion administrative d’un arrêt maladie, en particulier les interactions avec la CPAM, la MSA, et l’employeur, est souvent complexe. En cas de retard de versement de salaire, contestation du maintien ou problème lors du paiement des indemnités, certaines démarches sont à suivre.
Les délais à respecter
- Envoi de l’arrêt maladie sous 48 heures à l’employeur et à la CPAM.
- Réponse de la Sécurité Sociale en général sous 15 jours ouvrés.
- Délais pour contester un refus d’indemnisation : 2 mois à partir de la notification.
Procédures possibles en cas de litige
- Réclamation amiable auprès de la CPAM ou de la Mutuelle.
- Saisine du médiateur de la Sécurité Sociale.
- Recours devant le tribunal administratif en cas de litige sur les décisions de la CPAM.
- Plainte et démarche devant le conseil des prud’hommes pour litige avec l’employeur.
Conseils pratiques
- Conserver tous les justificatifs médicaux et courriers.
- Réagir rapidement aux convocations du Service médical.
- Se faire accompagner d’un professionnel du droit, surtout si un licenciement survient, notamment en cas de licenciement pendant un arrêt maladie.
| Situation | Action recommandée | Délais |
|---|---|---|
| Envoi de l’arrêt maladie | Envoyer sous 48 heures à employeur et CPAM | 48 heures |
| Refus d’indemnisation | Réclamation et recours administratif | 2 mois |
| Litige employeur | Saisine prud’hommes avec avocat | Selon le cas (rapidité conseillée) |
Les salariés doivent être particulièrement vigilants sur ces procédures afin de préserver leurs droits et éviter toute interruption injustifiée de leur rémunération.
L’arrêt maladie est-il toujours rémunéré ?
Non. L’indemnisation dépend des conditions prévues dans le contrat de travail, la convention collective et le respect des conditions d’éligibilité aux indemnités journalières de la Sécurité Sociale.
Quel est le montant maximal des indemnités journalières en 2025 ?
Le plafond est fixé à 1,4 fois le SMIC mensuel brut, soit un maximum de 41,47 € brut par jour.
Que faire en cas de non-paiement des indemnités ?
Il faut adresser une réclamation à la CPAM ou MSA, puis éventuellement recourir au médiateur ou saisir la justice administrative. Un avocat peut vous conseiller et assister.
L’employeur peut-il licencier un salarié pendant son arrêt maladie ?
Oui, mais seulement dans des cas très encadrés par la loi. Tout licenciement durant un arrêt maladie fait l’objet d’un examen rigoureux et doit respecter strictement la législation et la jurisprudence. Consultez des ressources expertes pour comprendre vos droits.
Le salarié en CDD a-t-il les mêmes droits en arrêt maladie qu’un CDI ?
Le salarié en CDD a droit aux indemnités journalières dans les mêmes conditions, mais le maintien du salaire est souvent moins favorable et la durée du contrat n’est généralement pas suspendue.